Corners, marketplace, services, Oxybul ouvre de nombreux chantiers en capitalisant sur sa marque
Par Clotilde Chenevoy | Le | Enseignes
Mathieu Charent a pris la tête d’Oxybul avec une feuille de route axée sur l’expansion, de l’offre via l’OxyPépites Tour, et du réseau via du wholesale et une arrivée sur les marketplaces Rakuten et Amazon Europe d’ici la fin d’année. Décryptage.
Dans un marché du jeu et du jouet chahuté, marqué dernièrement par le rachat de PicWicToys par Smyths Toys Superstores, Oxybul compte renforcer sa singularité et mise toujours sur sa marque et son rôle de sélectionneur de jouets. Dans cette optique, la marque-enseigne du groupe IDKids lance l’OxyPépites Tour, une opération pour trouver les jeux et jouets stars de demain. « Nous voulons renouer avec le côté dénicheur de pépites en offrant des débouchés à des inventeurs via notre réseau, explique Mathieu Charent, le nouveau directeur de marque qui remplace Catherine de Bleecker partie pour de nouvelles aventures professionnelles. Nous avons déjà eu par le passé de beaux succès avec SmartMax, Lunii ou Sentosphère. Le concours est ouvert à tous et nous arrêterons la sélection le 25 mai. »
Les lauréats auront une mise en avant spéciale sur le site e-commerce et un corner dédié dans les 26 boutiques de l’enseigne. Oxybul prévoit également de faire participer ses clients pour élire leurs meilleurs produits qui auront une valorisation dans le catalogue de Noël. « On est au début de l’histoire, nous voulons nouer de vrais partenariats », pointe le directeur de marque.
Une expansion en dehors de ses propres magasins
Oxybul compte aussi capitaliser sur son offre et sa marque pour croitre en dehors de son réseau, en wholesale et en marketplace. Mathieu Charent est est d’ailleurs également patron du wholesale pour IDKids et va pouvoir doper cette activité. « Oxybul est présent dans 10 pays et nous allons étendre la couverture en créant des corners, chez Okaidi ou encore au sein des Galeries Lafayette avec qui nous avons un partenariat, précise le directeur de la marque. Nous venons également de signer avec les stations BP via Synchro Diffusion et 40 espaces Oxybul seront créés d’ici fin juin. Nous proposons un catalogue de 500 produits de nos marques talents (Ndlr : ses marques propres) et le revendeur choisit selon la taille des corners. Ces nouveaux points de vente doivent nous aider à travailler la notoriété de la marque et à conquérir de nouveaux clients. Quand les gens nous connaissent, ils reviennent. »
Au-delà des points de vente physiques, Oxybul compte aussi monter en puissance sur le web. Mathieu Charent ne dévoile aucun chiffres précis, mais l’enseigne réalise déjà 50 % de son chiffre d’affaires en ligne, et souhaite encore progresser. Dans cette optique, un premier chantier a été initié l’an passé avec la suppression du site oxybul.com pour le rattacher au site du groupe IDKids. La maison-mère mise en effet sur un unique portail pour toutes ses marques afin de répondre à toutes demandes des familles. « Techniquement, il était nécessaire de mettre à jour le site et nous pouvons désormais compter sur le trafic que génère le textile, qui a plus de récurrence, souligne Mathieu Charent. Nous avons eu de la déperdition au début, c’était prévu, mais les clients ont vite retrouvé leurs repères. »
Un nouveau chantier s’ouvre en 2023 avec l’apparition de la marque Oxybul sur des marketplaces externes. D’ici la fin d’année, elle sera notamment chez Rakuten et Amazon Europe (hors France). « Nous discutons beaucoup avec Business France pour identifier les bonnes marketplaces en Europe, précise le directeur de marque. On pourra aussi rejoindre celles d’enseignes complémentaires, mais nous ferons toujours attention à ce que le client s’y retrouve. »
Lancement de nouveaux services autour de l’économie circulaire
La durabilité des produits a toujours été dans l’ADN de la marque raconte le directeur de marque. Ce critère est inclus dans le cahier des charges de ses marques propres et pour ses sélections. L’enseigne travaille désormais ce point sur plusieurs axes. Une offre de seconde main est présente dans tous les points de vente Oxybul sous les espaces IDTroc.
La marque avait auparavant des ventes événementielles pour permettre à ses clients de revendre leurs articles de toutes marques en mode dépôt-vente. Désormais, l’exercice est pérenne mais l’enjeu pour le dirigeant reste de « trouver un moyen de bien valoriser cette offre, au même titre que les produits neufs. Nous réfléchissons à créer des emballages spécifiques et réutilisables pour offrir un bel écrin à cette typologie de produits. Nous ciblons 15 % de chiffre d’affaires avec la seconde main d’ici 5 ans. »
Également sur le volet RSE, Oxybul expérimente un nouveau débouché pour la fin de vie de ses produits. Le retailer travaille avec la start-up USave, qui pousse à sa communauté des articles à un prix fortement remisé. Le client peut alors le réserver via l’application et passe en point de vente le récupérer. L’enseigne arrive ainsi à écouler ses fins de série tout en générant du trafic en magasin.
Enfin, l’enseigne de jeux et jouets a aussi démarré un test pour la location de produits, en partenariat avec la start-up Ziqy, dans 5 magasins. Depuis un mois, les grands-parents peuvent par exemple louer une chaise haute, ou un trotteur pour la venue de leurs petits-enfants. « A la rentrée nous en tirerons les premiers enseignements mais nous voulons étoffer l’offre en magasin et en ligne », indique Mathieu Charent. Assurément, l’année 2023 s’annonce chargée pour les équipes !
L’OxyPépites Tour en détails
Avec L’OxyPépites Tou, Oxybul lance un appel à projet pour permettre à des créateurs de jeux de proposer leur candidature sur Idkids.com jusqu’au 8 mai et peut-être ainsi voir leur création distribuée par la marque.
Le « cahier des charges » des pépites :
• Eco-responsable : conçu et produit dans une démarche de progrès autour de l’éco conception (lieu de fabrication, matières éco-responsables…)
• Durable : intemporel et capable de se transmettre au-delà des modes
• Ludo-pédagogique : le plaisir de jouer est prolongé par celui d’apprendre
• Innovant : sur le plan pédagogique et/ou technique
• Accessible : à la portée de tous les enfants, quelles que soient leurs sensibilités.
A l’issue de cet appel à projets, les marques retenues pourront présenter leur création lors d’une grande journée qui se tiendra le 25 mai. Le jury déterminera ainsi la sélection finale qui sera présentée au grand public sur une boutique en ligne sur le site idkids.com et dans un corner dédié dans les 26 magasins Oxybul en France, pour Noël.