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Economie circulaire : IDKids franchit une nouvelle étape avec IDTroc

Par Clotilde Chenevoy | Le | Seconde main

Le groupe IDKids rend son service de seconde main IDTroc permanent en magasin. Retour sur ce projet avec Ludovic Leurent, responsable de la seconde vie des produits pour le groupe, qui doit devenir un vrai outil de fidélisation.

Le magasin IDKids de Faches-Thumesnil est l’un des premiers à créer un corner IDTroc. - © IDKids
Le magasin IDKids de Faches-Thumesnil est l’un des premiers à créer un corner IDTroc. - © IDKids

Quand l’économie circulaire devient un levier de fidélisation. Le groupe IDKids franchit une nouvelle étape en rendant son service de seconde main, IDTroc, permanent dans son réseau. Depuis 2016, des opérations événementielles étaient organisés plusieurs fois par an dans les enseignes de textile Okaidi et Obaibi et chez Oxybul pour les livres et jouets. « Nous réalisons par an deux ventes pour le textile, deux ventes de livres et deux ventes de jouets, précise Ludovic Leurent, responsable de la seconde vie des produits pour le groupe. Nous avons vendu 1,6 million d’articles d’occasion depuis 2016. Ces opérations rencontrent toujours un grand succès, mais nos clients attendent désormais de la seconde main en permanence. Nous avons donc décidé de passer le cap en y allant progressivement et en misant sur nos magasins. Nous avons étudié des solutions reposant sur un entrepôt mais cela ne semble pas très RSE. »

Des corners IDTroc bien visibles en magasin

Ce changement d’échelle est facilité par les différents investissements déjà réalisés par le groupe. Ainsi, il a ainsi investi dans des outils dès 2016 pour faciliter l’organisation de ces événements qui reprennent une logique de dépôt-vente. Pour ne pas engorger la caisse et le magasin pour la dépose, les consommateurs passent par une application qui indiquera le prix de revente prévu, éditera un code-barres et assurera le tracking des articles déposés ainsi que l’édition de la carte cadeau. Cette logistique bien rôdée donc qui a été couplée à la formation des équipes.

Un vaste espace seconde main IDTroc a été installé dans le magain IDKids de Fâches-Thumesnil. - © IDKids
Un vaste espace seconde main IDTroc a été installé dans le magain IDKids de Fâches-Thumesnil. - © IDKids

In fine, le plus complexe consiste à trouver de la place dans les magasins pour cette nouvelle offre. Le groupe a donc attaqué avec les plus gros magasins. Ainsi, 6 Oxybul et le magasin ID Kids de Faches-Thumesnil ont servi de pilote. 31 Okaidi afficheront un corner IDTroc au 19 septembre, ainsi que 5 ex-Kidiliz devenu IDKIDS Outlet. « L’un des difficultés sera d’arbitrer intelligemment selon les forces et faiblesses des magasins pour trouver le bon équilibre entre produits neufs et seconde main », pointe le responsable.

Un service pour capter le client pendant toute la croissance de l’enfant

Si les différentes expériences démontrent que l’ajout de produits de seconde main génère du flux, pour IDKids, l’enjeu est de conserver le client au sein de ses marques pendant toute la croissance de l’enfant. En effet, « par ce service, nous voulons fidéliser le client, explique Ludovic Leurent. En achetant nos marques, qui ont été conçu pour durer, il sera certain de pouvoir les rapporter facilement pour les revendre quand son enfant aura grandi. La carte cadeaux générée pourra même lui permettre de changer sa garde-robe. »

Quant aux risques de cannibalisation avec le neuf, le responsable se montre confiant car « le potentiel de la seconde main est énorme, on sait que les clients achètent autant en neuf qu’en occasion. Si on réalise 10 % de nos ventes en seconde main, on sera déjà contents. C’est un modèle rentable ce qui est très encourageant vu les petits prix de ventes unitaires. » Le volet digital est en réflexion, avec l’ajout d’une nouvelle catégorie sur la nouvelle plate-forme de groupe IDKids. « On verra en 2023 », conclut Ludovic Leurent.