5 solutions d’IA générative marquantes pour le retail

Vivatech, c’est le salon de la tech et de l’innovation le plus connu de notre hexagone. Un salon qui fait la part belle aux grands groupes internationaux comme LVMH, L’Oréal, Bouygues, EDF, Amazon, ADP, Airbus, BNP Paribas ou encore le Crédit Agricole, le tout saupoudré de plus de 13 000 start-up, selon les chiffres des organisateurs.

Évidemment cette édition 2024 était très orientée autour de l’intelligence artificielle (IA), avec 40 % des start-up présentes se définissant comme des entreprises de l’IA. A noter que des grands noms du monde de l’IA étaient présents avec Mistral AI, Hugging Face ou encore Anthropric. Elon Musk, lors de sa conférence, a évidemment fait la promotion de xAI, sa start-up d’intelligence artificielle, qui vient de lever 6 milliards de dollars il y a quelques jours. Côté retail, les start-up ne manquaient pas autour de ce sujet phare.

Fancy Tech, gagnant de l’innovation award de LVMH

Dans la catégorie des expériences numériques immersives, Fancy Tech propose une solution d’intelligence artificielle générative (GenAI) pour produire des vidéos à partir de modèles 3D et des briefs créatifs des marques. Une solution simple et efficace afin de mettre en avant ses produits, le tout en seulement quelques clics et à l’aide d’un bon prompt.

Aive, plateforme d’IA générative vidéo

Toujours sur le stand LVMH, Aive aide les marques dans les processus de création de contenu vidéo en générant une multitude de variations de vidéos à partir d’un enregistrement d’une conférence ou d’un spot publicitaire.

Veeton recrée un studio photo

Toujours dans la création de contenus et le secteur de la mode, Veeton est une start-up qui génère des photos de mannequins avec les vêtements d’une marque sur demande grâce à l’IA générative. Son objectif est simple : permettre aux marques et aux e-commerçants de créer leur propre studio photo grâce à l’IA générative.

Scentronix ou le marketing olfactif réinventé

Coté expérience en magasin, l’IA va s’inviter sur le marketing olfactif, avec une société comme Scentronix, afin que chaque magasin/enseigne puisse créer facilement une fragrance personnalisée en fonction de la saison, du catalogue produit voir même du profil des clients.

Enhancy+ industrialise les process d’identification dans la seconde main

Autre cas d’usage de l’IA générative, cette fois-ci pour la seconde main, avec Enhancy+. Cette start-up a développé une solution de reconnaissance d’image des produits textiles afin d’identifier les produits de seconde main mis en vente et de générer en moins de 2 minutes les fiches produits. Ensuite il suffit de valider le contenu pour que cela soit publier sur le site e-commerce. Une solution qui permet de gagner un temps énorme pour la mise en vente de produits de seconde main sur les sites e-commerce.

Des chatbot et voicebot de plus en plus performants dans la relation client

Porte Versailles, une armée de start-up se sont positionnées dans la création de chatbot ou de voicebot à l’image de société comme PolyAI ou Yoit. Des bots qui vont être utilisés pour faire de la relation client en ligne, accompagner les consommateurs dans la recherche de produits avec des fonctionnalités de moteur de recherche intégré dans les bots.

Le commerce IA est en train de se mettre en place pour devenir un véritable canal de la relation client. Les bots sont également très utiles pour des usages internes, afin que les collaborateurs puissent, par exemple, retrouver plus facilement des informations dans les documents de l’entreprise. C’est ce que propose la start-up française Virteem. Des IA comme Gino Legal tech vont même aider à la rédaction de contrat ou documents administratifs pour les entreprises.

Des outils sous forme d’assistant en point de vente

Côté terrain, WizyVision optimise la remontée d’information depuis le terrain grâce à l’intelligence artificielle. Un chef de rayon peut ainsi plus facilement partager des informations via un enregistrement audio ou des photos sur ce qu’il se passe réellement en magasin. Des données qui vont pouvoir être ensuite analysées et exploitées afin d’établir des plans d’actions en magasin, à l’image de ce que propose Humanitics chez un acteur comme Lacoste. Sur Vivatech, l’IA s’invite même dans les process de recrutement comme avec la start-up Obo world qui développe des agents virtuels pour assister les entreprises dans ses diverses missions de recrutement et de ressources humaines.

L’ère de l’IA commerce

La gouvernance autour de l’IA est un sujet grandissant au sein des entreprises et des start-up se positionnent sur ce segment comme Holistic AI ou Citadelle AI. Leur objectif est simple : accompagner les grands groupes dans le pilotage de leur stratégie d’intelligence artificielle afin d’éviter les hallucinations des IA, répondre à la réglementation autour de l’IA et prendre en compte les règles de la compliance de chaque entreprise dans le déploiement de leur projet IA.

Vivatech c’est aussi un concours de pitch dans le domaine du retail organisé par Business France et la Retail Tech. Cette année c’est Notify AI qui a remporté le concours devant 17 autres start-up. Notify AI, c’est une IA au service du CRM afin d’optimiser les campagnes marketing omnicanales.

Un commerce optimisé par l’intelligence artificielle avec notamment que ce soit pour les process internes, la communication ou la relation client.

Au final, avec cette édition 2024 de Vivatech il ressort que le monde du retail entre officiellement dans l’ère de l’IA commerce. Un commerce optimisé par l’intelligence artificielle avec notamment que ce soit pour les process internes, la communication ou la relation client. D’ici quelques mois ou années, une personne maîtrisant les multiples solutions d’IA pourrait lancer et distribuer sa propre marque de vêtements dans le monde entier, créant à lui seul une multinationale de la mode. Le tout serait alors piloté par l’IA que ce soit pour la conception des vêtements, le suivi de la production par computer vision, la création des contenus de communication, la stratégie marketing, la rédaction des contrats et même l’optimisation de la commercialisation en ligne. Reste ensuite à pouvoir gérer la dimension de la distribution physique, à moins que dans une décennie cela puisse être délégué aux robots de Tesla ou Unitree boostés par ChatGPT.