Picard : Départ de Cathy Collart-Geiger
Par Clotilde Chenevoy | Le | Organisation
Cathy Collart-Geiger, qui a présidé à la relance de Picard Surgelés depuis trois ans, quitte la direction de l’entreprise. Guillaume Degauque, directeur administratif et financier, la remplace par intérim.
Une nouvelle page se tourne chez Picard. Après avoir relancé l’enseigne, Cathy Collart-Geiger quitte la direction. « La mission pour laquelle j’ai été recrutée il y a 3 ans aujourd’hui a été pleinement atteinte : relancer l’entreprise et lui redonner des perspectives avec +20 % de croissance depuis 2020 », a-t-elle précisé à Républik Retail.
En effet, la dirigeante a retravaillé tous les aspects de la marque avec un travail de fond sur le CRM, le développement de l’e-commerce ou encore la mise en place d’un nouveau concept de magasin ou le test de nouveaux services tels que Mix & Miam ou le partenariat avec le Petit Ballon.
Un nouveau cycle s’ouvre pour Picard Surgelés mais sans sa présidente qui s’apprête à relever de nouveaux défis, touchant notamment à la transformation d’entreprise. L’intérim sera assuré par Guillaume Degauque, directeur administratif et financier, présent dans l’entreprise depuis 10 ans.
(Re)écoutez Le Podcast CEO & INNO où Cathy Collart-Geiger nous partage sa vision de l’innovation et comment elle l’a insufflé chez Picard :
Quelques extraits du podcast :
« En arrivant chez Picard, j’ai regardé ce que l’enseigne avait de meilleur - ses produits notamment - et en même temps ses faiblesses - nous n’avions pas de digital par exemple. »
« Chez Picard, il n’y a pas de service innovation. C’est plutôt un état d’esprit que j’ai souhaité partager dans toutes les directions de l’entreprise, avec un vrai mantra qui est osons ! »
« A l’occasion de notre premier séminaire, j’ai fait déposer des bêtises de Cambrai sur le lit des membres de mon comité de direction des bêtises de Cambrai. C’était un vrai symbole pour moi parce que d’une part elles viennent du Nord. C’était l’occasion pour moi de livrer un petit peu de mon identité en arrivant de l’entreprise puisque je suis lilloise d’origine. D’autre part, cette bêtise de Cambrai est issue d’une erreur d’un commis qui a osé qui a pris des responsabilités et qui a mélangé des ingrédients de manière fortuite. Cette bêtise est devenue une vraie pépite pour l’entreprise. »
« Il y a deux arbitres qui définissent la priorité des dossiers. Le premier c’est d’abord notre raison d’être qu’on a reconstruite au sein de l’entreprise en 2021 qui est nourrir sans cesse l’amour du bon. Par ailleurs, nous avons construit un plan de transformation avec quatre grands leviers et il faut à tout prix que cette innovation serve un des leviers. »
« Ce sont les premiers résultats que vous donnez à vos actionnaires qui vous donne aussi beaucoup de crédibilité pour aller chercher des capex. Et pour certaines innovations plus compliquées à faire accepter, j’explique en quoi le risque à ne pas faire est certainement plus important que le risque à faire. »
« Il est très important d’avoir cette capacité d’innover en interne parce que c’est le moteur de l’entreprise. Je suis allée chercher de vraies expertises digitales par exemple. Mais il y a des process qu’on ne maîtrise pas, cela prendrait trop de temps à développer nous-même ou cela serait trop couteux. Dans ce cas, il est important de pouvoir avoir recours à de l’innovation externe et de s’arrimer à des entreprises qui font certaines choses bien mieux que nous. »