Cohort lève 3,2 millions pour démocratiser le NFT dans la relation client
Par Clotilde Chenevoy | Le | Marketing
La start-up Cohort séduit les investisseurs avec sa plate-forme d’engagement client basée sur les NFT.
No-code, no-crypto, no-wallet pour créer des actions marketing utilisant des NFT. Encore un autre buzz autour du web3 ? Pas pour IRIS, Axeleo Capital, Kima Ventures, 3founders, le studio web3 d’Hexa (eFounders) ou encore les business angels Camille Tyan (Payplug), Guillaume Princen (Stripe), Brian O’Hagan (Sorare) et Marianne Gosset (The Socialite Family). En effet, ils viennent d’investir 3,2 millions d’euros dans la start-up Cohort et sa plate-forme d’engagement client basée sur les NFT (non-fongible Token). Pour rappel, il s’agit d’un certificat numérique unique, infalsifiable, reposant sur la blockchain.
Pour Séraphie de Tracy, fondatrice de la jeune pousse avec Nathan Barraillé, « dans 5 ans, tout le monde aura adopté les NFT. Il faut en revanche une solution simple pour que les marques puissent en créer en quelques minutes et que l’expérience soit aussi simple pour les clients. Notre plate-forme gère toute la complexité technique pour ressembler à un outil simple de marketing automation. »
Tout se fait en effet en quelques clics et le coût du NFT reste neutre pour la marque, ce dernier est inclus dans le prix de l’abonnement. Cohort propose un modèle SaaS dont le coût varie selon la volumétrie des NFTs. « Nous utilisons la blockchain Polygon, car elle s’est engagé à être carbone neutre et elle ne coûte pas cher, explique la fondatrice. C’est aussi celle choisie par Starbucks, Instagram ou encore Shopify pour leurs projets Web3. Un NFT coûte 10 fois le prix d’un email, soit environ 0,2 cents. »
Etam Live Show et les NFT
Cohort, fondée en mars 2022, a déjà séduit quelques marques dont Etam. Lors de son live show, la marque de lingerie a vendu des silhouettes associées à des NFT. La cliente devait alors fait un achat e-commerce classique. Elle recevait ensuite le produit physique, le produit en 3D, un nouveau statut dans le programme de fidélité et avait droit à une privatisation d’une boutique rien que pour elle juste avant les fêtes de fin d’année. Le NFT était stocké dans le compte client, avec un accès simple pour faire valoir ses droits.
Les plus sceptiques se demandent toujours l’intérêt d’avoir recours à la technologie des NFT. La fondatrice de la start-up estime que cette technologie répond à deux choses qui changent tout : « le client prend la main sur ses données. C’est une tendance de fond et le NFT s’inscrit dans cette recherche de respect de la vie privée. Par ailleurs, il accède à des services non captifs. Le NFT est un bout de code avec un protocole et permet de s’ouvrir à des écosystèmes. » Si dans le cas d’Etam on reste dans l’univers de la marque, on peut imaginer des partenariats avec des salles de sport si on achète une brassière de sport ou avec un institut de beauté lors de la vente de maillot de bain. Si la fondatrice est convaincue que le NFT va s’imposer dans la relation client, elle conseille aux marques et enseignes d’itérer, de tester et d’identifier les bons scénarios.