« JouéClub réalise désormais 20 % de son chiffre d’affaires avec le digital »
Par Clotilde Chenevoy | Le | Enseignes
Francis Ceron, directeur réseau et partenaire BtoB de JouéClub, dresse un bilan assez positif de 2020, le recours au click and collect a été salutaire. Les ouvertures se sont maintenues, même si certaines ont été décalées sur 2021.
Quel bilan faites-vous de l’année 2020 ?
L’année a été mouvementée. Comme tout le monde, nous avons subi le confinement le 17 mars. Dès le 11 mai, nous avons eu une reprise très forte, revenant à nos historiques de vente, jusqu’au deuxième confinement le 30 octobre. In fine, c’est assez rassurant pour l’enseigne, cela prouve que les Français sont attachés à nos magasins.
Nous avons déployé le click and collect à partir du mois d’avril seulement, le temps que le gouvernement nous y autorise. C’est surtout lors du deuxième confinement qu’il a été très utilisé. Les gens ont voulu sécuriser leurs achats avant Noël. Le service nous a permis de bien limiter la casse. Le fait d’être des commerçants indépendants nous apporte beaucoup d’agilité et nous avons pu redémarrer très vite fin novembre. Finalement, nous devrions terminer l’année à zéro.
Plus globalement, quelle est la part du digital et est-ce que le réseau s’empare de ces nouveaux outils ?
Jouéclub a été précurseur sur le lancement du drive dès 2011. Ce service a été une vraie aide en 2020 et l’appétence des clients pour celui-ci démontre bien le besoin de magasins de proximité. Ce fut une véritable année d’enseignement sur le digital. Il y a un an, le digital était moins fort et le web servait davantage la visibilité des magasins que la vente de produits. Désormais, environ 20 % de notre chiffre d’affaires provient du digital. Ce chiffre s’est envolé en novembre.
Quels nouveaux projets sont prévus en 2021 ?
Nous avions commencé des tests sur le ship-from-store (ndlr : soit le fait d’expédier une commande web depuis un point de vente) mais cela a été mis en veille avec la réouverture des magasins le 28 novembre. Nous allons relancer le service début 2021 car le ship-from-store favorise la relation entre les clients et les magasins et cela répond aux envies des consommateurs de consommer local. De plus, la mutualisation des stocks permet aussi de réduire les ruptures. Enfin, nous allons renforcer les services digitaux en 2021 en affinant un peu plus le drive. Nous avons présenté en 2020 un nouveau concept “cocooning” avec des éléments bas, des espaces de démonstration. Cinq magasins ont déjà basculé et les autres basculeront au fil des remodeling et des ouvertures.
Comment s’est passé l’année 2020 en termes de développement ?
Globalement, nous avons maintenu le rythme. Nous avons ouvert deux magasins à Benarieux (34) et aux Herbiers (85). Nous avons continué nos développements via des partenariats, avec Avia en installant 20 espaces dans des stations-services ainsi qu’avec Gulli Park dans 2 centres. Quelques gros projets, dont un nouveau magasin sur La Patte d’Oie d’Herblay, ont été décalés sur 2021 et nous prévoyons d’ouvrir 10 nouveaux points de vente sur l’année à venir. L’objectif n’est pas d’ouvrir à tout prix, nous favorisons un développement structuré.
Arrivez-vous toujours à trouver des candidatures ? Le secteur du jouet attire-t-il ?
Le jouet résiste bien à la crise du covid, les gens continuent à acheter des cadeaux, notamment à Noël. Nous recevons toujours des candidatures mêmes si nous n’avons pas fait de salon. Nous favorisons aussi beaucoup le développement en interne, nous avons 300 magasins pour 240 adhérents. Et il est vrai que nous bénéficions aussi de la fermeture d’enseignes concurrentes qui ont eu des difficultés financières.