Stratégie retail

Que retenir du marché français de l’e-commerce en 2024 ?

Cet article est référencé dans notre dossier :
Dossier spécial Retail Days 2025 : La Bataille de l’Attention Client décryptée par nos mentors


2024 marque un tournant dans l’e-commerce après les années post Covid avec des ventes en ligne toujours dynamiques à plus de 175 milliards d’euros, en hausse de 9,6 %, avec un secteur qui renoue avec une croissance basée sur l’augmentation des volumes et non plus uniquement sur l’inflation. Et pour la première fois depuis 2021, les ventes de produits sont en hausse.

2024 se distingue par une augmentation réelle des volumes de transactions. - © D.R.
2024 se distingue par une augmentation réelle des volumes de transactions. - © D.R.

L’e-commerce français franchit un nouveau cap en 2024 avec un chiffre d’affaires record de 175,3 milliards d’euros, marquant une progression de 9,6 % en un an. Cette croissance, portée par un rebond des volumes de transactions et un ralentissement de l’inflation, souligne l’ancrage du commerce en ligne dans les habitudes de consommation. Retour sur les tendances marquantes de l’année lors de la présentation de la Fevad ce jeudi 13 février.

Un chiffre d’affaires en forte progression

En dépassant les 175 milliards d’euros, l’e-commerce confirme son rôle central dans le commerce en France. Après une année 2023 marquée par une croissance liée à l’inflation, 2024 se distingue par une augmentation réelle des volumes de transactions (+10 %). Dans le détail, le B to C est en croissance de 2 % (6e trimestre consécutif) tout comme les marketplaces, le B to B à +4 %, le Voyage/Loisirs continue à croître de manière exponentielle depuis deux ans à +4 % également.

Évolution du volume d’affaires en pourcentage : - © D.R.
Évolution du volume d’affaires en pourcentage : - © D.R.

Reprise des ventes de produits

Après deux années de ralentissement, les ventes de produits enregistrent une hausse de 6 %, atteignant 66,9 milliards d’euros, un niveau équivalent à celui de 2021. Cette dynamique repose sur une forte activité des cyberacheteurs et une progression de 11 % du volume de transactions sur les biens physiques.

Evolution du chiffre d’affaires et nombre de commandes - © D.R.
Evolution du chiffre d’affaires et nombre de commandes - © D.R.

La beauté est le secteur qui affiche la plus forte dynamique et qui pallie son retard par rapport à d’autres secteurs comme la mode ou l’électroménager. Les autres secteurs non-alimentaires se redressent, à l’exception de l’ameublement et décoration. La déflation dans le secteur PGC vient freiner la croissance (+1,4 % l’inflation alimentaire en 2024).

Le volume d’affaires en pourcentage de chaque secteur. - © D.R.
Le volume d’affaires en pourcentage de chaque secteur. - © D.R.

Les services poursuivent leur ascension

Le secteur des services affiche une progression plus marquée encore, avec une hausse de 12 %, totalisant 108,4 milliards d’euros. Toutefois, l’effet inflationniste qui avait boosté ce segment en 2022 et 2023 commence à s’atténuer, notamment dans les secteurs du voyage et de l’énergie.

Un panier moyen stable à 68 euros

Malgré la hausse du volume d’achats, le panier moyen des consommateurs reste stable à 68 euros bien qu’en baisse sur les ventes de produits, porté par la baisse de l’inflation et la multiplication des offres à prix réduits notamment des plateformes asiatiques où le panier moyen se situe autour de 20 euros (Kantar).

Un rythme d’achats toujours plus soutenu

En France, 80 commandes en ligne s’effectuent par seconde et 5 000 par minute.

Les achats en ligne s’intensifient avec 2,6 milliards de transactions, soit une croissance de 10 % en un an. En moyenne, chaque cyberacheteur réalise plus d’un achat en ligne par semaine, soit 62 commandes par an, pour une dépense annuelle totale de 4 216 euros (achats de produits /services).

Fréquence d’achat par acheteur & montant dépensé. - © D.R.
Fréquence d’achat par acheteur & montant dépensé. - © D.R.

Un marché structuré et diversifié

La part de l’e-commerce dans le commerce de détail continue de progresser, atteignant 11 % en 2024. Cette évolution s’accompagne d’un élargissement de l’offre et d’une digitalisation accrue des habitudes de consommation.

La part de l’e-commerce dans le commerce de détail continue de progresser, atteignant 11 % en 2024.

Le ralentissement de l’inflation dans l’alimentaire impacte davantage l’évolution du commerce de détail dans lequel l’alimentaire pèse 43 % vs 21 % pour l’e-commerce.

Si la croissance se poursuit au même rythme la barre des 200 milliards d’euros pourrait être franchie en 2026.