Stratégie retail

Les dessous du nouveau service d’achat par abonnement de Carrefour

Par Clotilde Chenevoy | Le | E-commerce

Carrefour vient de lancer un service d’achat par abonnement pour 400 produits du quotidien. Olivier Garcia, directeur e-commerce non-alimentaire, nous détaille son fonctionnement.

Le service d’achats par abonnement se fait sur un site dédié, avec 400 références accessibles. - © D.R.
Le service d’achats par abonnement se fait sur un site dédié, avec 400 références accessibles. - © D.R.

Après l’abonnement Carrefour + qui permet de bénéficier de 15 % de réduction sur ses courses, le retailer décline désormais ce mode paiement pour des achats récurrents avec une livraison à domicile. Il vient sur le terrain de jeu d’Amazon, précurseur avec Dash Button. Frédéric Duval, directeur général d’Amazon France, nous a récemment annoncé que si le fameux bouton a disparu, le service fonctionne très bien, avec une offre qui a récemment été élargie.

La promesse numéro 1 du service d’achat par abonnement c’est la praticité. Nous ciblons particulièrement les clients urbains.

Côté Carrefour, « le service cible plus particulièrement les clients très urbains qui ne peuvent pas toujours accéder facilement à un drive ou un hypermarché, explique Olivier Garcia, directeur e-commerce non-alimentaire. Nous avons identifié 400 références que nos consommateurs commandent régulièrement. » Ainsi, on retrouve aussi bien de la lessive, des couches, du café que des croquettes pour chien ou encore du textile (chaussettes, collants…). Il y a les marques Carrefour, tout comme des produits de marques nationales, indispensables sur certaines catégories.

Exemples d’offre accessible avec l’abonnement Carrefour. - © D.R.
Exemples d’offre accessible avec l’abonnement Carrefour. - © D.R.

Carrefour travaille avec la start-up Ziqy

Pour déclencher un abonnement, le client doit se composer un panier de minimum 50 euros pour bénéficier d’une livraison gratuite. La fréquence d’expédition peut ensuite se faire de façon mensuelle ou tous les 2 ou 3 mois. Tout se déroule en ligne sur un site dédié à l’abonnement avec la possibilité de modifier son panier au fil des besoins.

Concernant le prix, il reste fixe pour chaque produit, avec un gain jusqu’à 10 % du prix par rapport à un achat classique en magasin. Les promotions ne s’appliquent pas. « La promesse numéro 1 c’est la praticité, souligne Olivier Garcia. Il faut que le client comprenne facilement la tarification. »  D’ailleurs le directeur souligne que le choix final du prestataire s’est joué sur l’interface utilisateur. « Nous travaillons avec la start-up français Ziqy qui possède déjà une grande expérience sur le sujet, précise-t-il. La plate-forme répond à nos besoins avec une interface que nous estimons bien meilleure que la concurrence. »

Comment marche le service d’achat par abonnement de Carrefour. - © D.R.
Comment marche le service d’achat par abonnement de Carrefour. - © D.R.

Une logistique externalisée dans un premier temps  

Au sujet de la logistique, Carrefour a, là encore, décidé de travailler avec Ziqy. La start-up s’occupe de stocker les marchandises et de les expédier via Colissimo ou Chronopost. Un choix fait pour pouvoir aller vite et se forger déjà des premières convictions sur l’appétence et les besoins clients.

« Nous réintégrerons certainement à l’avenir la logistique quand les volumes prendront de l’ampleur pour proposer un mode de retrait en Drive et Click & Collect, indique Olivier Garcia. Nous sommes en mode test & learn. Tout évoluera selon les retours clients. Le plus important au départ est d’affiner l’offre. Nous nous donnons 3 à 4 mois pour l’ajuster, pour ensuite optimiser la logistique et la rentabilité. Toutefois, il convient de mesurer la performance en ayant une vision omnicanale du client. Ces consommateurs dépensent plus et l’abonnement représente une solution de fidélisation intéressante. » 

Carrefour prévoit d’ailleurs une nouvelle fois de plonger dans ses données CRM et ventes pour suggérer aux clients les abonnements sur les produits qu’ils achètent le plus avec la bonne récurrence.