Visite de la Samaritaine qui ouvre après 16 ans de rénovation
Par Clotilde Chenevoy | Le | Concepts
La Samaritaine ouvre mercredi 23 juin après 16 ans de fermeture et de travaux. Les équipes LVMH ont redonné ses lettres de noblesse au lieu, qui n’attend plus que le retour des Parisiens et surtout des touristes.
Le plus petit des Grands magasins, le plus grand des concepts stores. Voici comment résumer le positionnement de la Samaritaine en 2021, alors qu’à sa fermeture en 2005, son slogan était « on trouve tout à la Samaritaine ».
Les 16 années qui viennent de s’écouler entre la fermeture du bâtiment pour raison sécurité et la réouverture ce mercredi 23 juin 2021, n’ont pas servi qu’aux travaux. « Notre volonté est de faire de La Samaritaine un lieu de vie, un lieu de découverte célébrant l’art de vivre à la française, précise Eléonore de Boysson, présidente Europe et Moyen-Orient de DFS, un lieu que les parisiens pourront se réapproprier. Un lieu, enfin, qui, nous l’espérons, deviendra incontournable pour les touristes, au cœur de Paris. »
En attendant le retour des touristes, les Parisiens pourront venir redécouvrir le célèbre escalier art déco et toutes les décorations qui ont été restaurées avec soin. LVMH n’a pas donné de chiffres précis quant aux investissements consentis, soulignant que les 750 millions d’euros évoqués dans la presse ne sont pas loin de la vérité.
Une offre luxe internationale et des créateurs locaux
La partie magasin s’étend sur 20 000m² , répartie sur 5 étages. La chaussure, puissant drive to store, est implanté au 4e, avec en dessous deux étages pour la mode femme et un étage pour la mode et accessoires hommes. On y retrouve classiquement des espaces dédiés aux marques, co-designés avec les équipes de La Samaritaine. L’offre a été revue pour un positionnement plus haut de gamme que le Printemps ou les Galeries Lafayette. 600 marques seront présentes dont 50 exclusives à la Samaritaine, oscillant en griffes de luxe et créateurs français.
Deux concept-stores complètent l’offre, l’un avec des créateurs pour le côté Rivoli, l’autre dédié à la marque propre du grand magasin, côté Seine. Les équipes ont conçu des produits en allant puiser dans les archives de l’enseigne pour retrouver des tissus et dessins historiques. Nul doute que les touristes seront ravis d’arpenter la boutique de Loulou.
Au sous-sol, on retrouve l’espace beauté, qui a été conçu par le designer Hubert de Malherbe. Les colonnes métalliques Eiffel ont été conservées et l’ensemble est un ravissement pour les yeux, comme le reste de l’architecture. « Ces 3000 mètres carrés ont été conçus comme une déambulation, comme un lieu où chaque femme se sent à tout moment au centre de la capitale, empruntant ses rues charmantes, découvrant les devantures de multiples cafés et d’échoppes raffinées », raconte-t-il.
En complément de la partie shopping, les clients pourront également se restaurer dans l’un des 12 points de restauration disséminés dans tous les étages, au sein même des espaces de vente. Le dernier étage est le plus impressionnant, sous la verrière et la fresque jaune or décorée du paon, emblème du lieu.
Un hôtel, des bureaux et des logements
Les 80 000 m² du bâtiment accueilleront aussi des bureaux qui sont utilisés entre autres par les équipes de la Samaritaine ou encore de Guerlain. La législation impose pour tout nouveau projet d’inclure des logements sociaux, dont la gestion a été déléguée à Paris Habitat.
Enfin, sur la partie Seine, un hôtel Cheval Blanc, très luxe, ouvrira en septembre. Il se compose de 72 chambres, avec toutes une vue sur la Seine dont le prix démarre à 1150 euros. Les pièces vont de 45m 2 pour la plus petite à 1000 m² répartis en 8 chambres, avec fitness, piscine et accès privatif pour la plus grande. Encore de nouveaux arguments pour attirer une clientèle haut de gamme pour la Samaritaine.