Premiers pas positifs d’IDKids avec sa marketplace
Par Dalila Bouaziz | Le | Marketplace
Depuis 18 mois, la transformation digitale d’IDKids s’est accélérée avec la construction d’une plateforme commune regroupant la plupart des marques du Groupe. Nouvelle étape avec le lancement d’une marketplace.
Chez IDKids, la transformation digitale s’effectue en plusieurs étapes. D’abord en juin 2022, Oxybul Eveil et jeux, la marque la plus avancée du Groupe dans l’e-commerce avec 50 % de son chiffre d’affaires en ligne, est la première à converger son activité web sur la plateforme IDKids. Puis la plupart des enseignes Okaïdi, Obaïbi, IDKids, Absorba, Chipie, Lili Gaufrette, Z… migrent à leur tour sur la plateforme commune en septembre de la même année. Grégoire Duforest, PDG d’ID Group, veut ainsi capitaliser sur le nom « IDKids » et valoriser les 18 marques. « Chaque marque existe et doit être singulière mais IDKids doit devenir la destination préférée des familles en Europe, expliquait Emmanuel Benabou, directeur général d’IDKids en juillet dernier à Républik Retail. Le groupe est au service de l’enfance et de la parentalité avec du conseil, des services et des produits. »
Le programme de fidélité permet à présent aux acheteurs de bénéficier d’avantages autour d’un programme commun (avec la fin du programme de chaque enseigne). L’adhésion devient gratuite avec 95 %. En 2022, le Groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 917,79 millions d’euros.
L’intégration de 40 marques partenaires
Après cette première année de « construction des fondations », le site marchand s’est transformé en marketplace avec l’intégration d’une quarantaine de marques partenaires en avril dernier, soit au global une soixantaine aujourd’hui. « Nos marques internes ne suffisent pas, souligne Amaury Demode, directeur de la marque-enseigne IDKids. Il nous fallait engager une dynamique plus large avec la mise en avant de marques sélectionnées que nous avions démarré avec Playmobil et Lego. » Avec pour mots d’ordre : être bons pour l’enfant, essentiels pour les parents et engagés pour la planète.
Devenir un « multi-spécialiste »
L’objectif étant bien sûr de compléter l’offre commerciale initiale du groupe spécialisé dans la mode enfantine et les jeux et jouets avec de nouveaux segments, dans le même univers, en devenant un « multi-spécialiste ». Et gagner ainsi des parts de marché dans des catégories peu adressées par IDKids. Une quinzaine de marques de chaussures, dont les emblématiques Geox et Kickers dans le secteur, ont rejoint la plateforme avec plus de 2 000 références. « Chez Obaïbi et Okaïdi, cette catégorie ne représente que 5 % de notre chiffre d’affaires alors que sur le marché de l’enfance, son poids est plutôt de 25 % », pointe Frédéric Froger, directeur des marques.
IDKids s’est aussi renforcé dans le textile avec l’arrivée prochaine du sportwear et les accessoires pour répondre aux besoins de la rentrée scolaire (cartables, sacs à dos…). Et pour s’ouvrir à l’ameublement et donc aux chambres d’enfant, des marques de puériculture et de meubles complètent la marketplace. « L’augmentation de l’offre se fera progressivement, détaille le directeur de la marque-enseigne. Notre positionnement n’est en aucun cas de proposer un assortiment trop pléthorique mais une offre sélective répondant à des moments de consommation. Nous avons fait le tri à destination des parents pour leur enlever cette anxiété à faire le bon choix. » Et donc sans concurrence pour ses propres enseignes avec un élargissement de l’offre et non une multiplication de mêmes articles.
Notre positionnement n’est en aucun cas de proposer un assortiment trop pléthorique mais une offre sélective répondant à des moments de consommation.
Un panier moyen en hausse
Côté logistique, IDKids a choisi un modèle de dropshipping. Les marques partenaires gèrent elles-mêmes leurs stocks et la logistique. Néanmoins, pour un panier multi-vendeurs, les frais de livraison ne sont payés qu’une fois. « Nous constatons que le panier moyen est plus élevé aujourd’hui entre 10 à 15 % au-dessus avec les marques partenaires, mais nous regardons plutôt la fréquence des visites plus cruciale, observe Amaury Demode. Il est cependant trop tôt pour en tirer des enseignements puisque que nous n’avons pas encore une saisonnalité complète. » Et la volonté que les clients achètent dans différentes catégories dans un marché de l’enfant (0-12 ans) de 4,5 milliards d’euros et de 3,5 milliards pour le jouet (incluant les jeux vidéo).