Jouéclub déploie à grande échelle son service de seconde main en magasins

D’abord dans quatre magasins en 2021, Jouéclub élargit sa démarche vers les jouets de seconde main avec une deuxième action en 2022. Dans la première expérimentation, l’enseigne a testé plusieurs méthodes pendant un mois [dans quatre magasins] pour en retenir une, le bon d’achat valable un an contre la dépose du jouet, testée de façon événementielle pendant deux mois sur 31 magasins. « Cela nous a permis de valider dans différentes configurations points de vente et clients », explique Franck Mathais, porte-parole de Jouéclub.  

Les résultats obtenus et les retours positifs des clients ont mené la coopérative à déployer « troc O’ Joué », service de reprise et revente de jouets d’occasion, de façon permanente dans le réseau national depuis le 7 avril dernier. « Les process sont à créer pour permettre de répondre correctement, de bien évaluer les jouets à reprendre, de bien échanger avec les clients lors de la transaction…, souligne Franck Mathais. Cela nécessite de former les équipes pour apporter le bon service. A la différence du neuf, nous avons besoin de créer la confiance tant pour la reprise que pour la revente. C’est l’enjeu majeur pour garantir la bonne relation avec nos clients telle que nous la confortons depuis 70 ans. » L’ambition est de couvrir l’ensemble du réseau, soit les 290 magasins, à fin 2024. 

Une garantie de deux ans pour tout jouet d’occasion

Concrètement, dans les 120 magasins participants, les clients rapportent leurs jouets et jeux en état de marche, quelle que soit l’enseigne où ils ont été achetés. Un accueil spécifique en magasin permet d’évaluer l’état du jouet et de proposer un prix de reprise sous la forme d’un bon d’achat valable un an. « Nous n’avons pas de grille de prix nationale pour la reprise comme pour la revente. Nous allons nous appuyer sur l’expérience acquise jusqu’à la rentrée pour définir ou pas une grille dans un éventuel but de simplification pour nos adhérents et nos clients. Aujourd’hui, nous définissons nos prix de reprise et de revente en nous fondant sur les équivalents en neuf, puisque nous avons un fort taux de nouveautés dans notre marché (40 % par an). »

Les jouets peuvent être repris à l’unité ou en lot, selon ce que rapportent les clients.

Concernant l’état des jouets, deux niveaux ont été définis : très bon état (proche du neuf) et bon état (en état de bon fonctionnement avec un aspect sans défauts majeurs). Une garantie de deux ans est appliquée automatiquement pour chaque jouet d’occasion acheté, dans le but de renforcer la confiance des acheteurs.

Une remise de 50 à 70 % par rapport au neuf

Les jouets d’occasion ont une remise de 50 % à 70 % par rapport au neuf. Pour valoriser cette nouvelle offre de jouets d’occasion, chaque magasin propose un espace dédié et clairement identifié avec une PLV de rayon. « Nous démarrons ‘troc o’Joué’ sur un équivalent de tête de gondole, soit une dizaine de mètres linéaires par magasin, précise le porte-parole. Cet espace pourra être ajusté en fonction des jouets proposés à la revente. » Chaque magasin participant effectue la promotion du service auprès des clients par sms et email ainsi que sur les réseaux sociaux. Cette communication locale sera soutenue par une communication nationale sur les réseaux sociaux et le site web de JouéClub.

Compte tenu de la faible possibilité de réparation des jouets, notamment technologiques, ou de complémentation, certaines catégories de jouets et jeux ne sont pas accessibles à la reprise : les jouets radiocommandés, les produits connectés, tablettes, les puzzles de plus de 100 pièces, les peluches / doudous, les articles de loisirs créatifs utilisés, les articles de loisirs créatifs de type pâte à modeler, peinture, stylos, les vélos, les porteurs / véhicules électriques, les rollers, les aménagements de jardin (portique, trampoline, maison), les piscines et jeux de plage gonflables. « La conservation des jouets non rachetés se fera avec l’accord du client en 2024, dans le cadre de la mise en œuvre du recyclage au sein de notre filière », indique Franck Mathais.

Le secteur du jouet se met à son tour en ordre de marche dans le marché de l’occasion.