Monoprix ouvre son premier drive piéton pensé comme un magasin de quartier
Par Clotilde Chenevoy | Le | E-commerce
Monoprix vient de dévoiler Cliquez & Retirez, un magasin proposant le retrait des commandes passées sur Monoprix Plus avec en complément une offre de dépannage alimentaire et non alimentaire et un comptoir café.
Au 34 avenue de la Motte-Picquet Grenelle, à Paris, on peut lire sur la vitrine d’une petite boutique « le plus grand Monoprix de France ». Comme à son habitude, l’enseigne urbaine du groupe Casino joue avec les mots. Ce nouveau concept de 80 m², dont 40 m² de surface de vente et 40 m² de réserve, est en effet le premier drive piéton de Monoprix et devient ainsi un nouveau maillon dans la logistique urbaine de l’enseigne qui réceptionne les commandes passées sur le site Monoprix Plus.
Les clients accèdent ainsi à 28 000 références alimentaires et non alimentaire, vendues en ligne. Ils peuvent ensuite se faire livrer gratuitement dans le point de vente en choisissant parmi trois créneaux horaires, de 8h à 20h (avec une clôture de leur commande à 21h30 la veille). Les camions en provenance de l’entrepôt robotisé de Fleury-Mérogis approvisionnent la boutique jusqu’à 4 fois par jour.
« Avec ce concept Cliquez & Retirez, nous ajoutons une nouvelle corde à notre arc, explique Diane Colique, directrice générale exécutive de Monoprix. Notre objectif est de réaliser 15 % de notre chiffre d’affaires avec l’e-commerce d’ici 2021 et cela sera possible en multipliant notre palette de services. »
Un nouveau service de logistique urbaine pour une livraison gratuite en J+1
Jusqu’ici, l’enseigne était surtout concentrée sur la livraison à domicile. Elle s’appuie notamment sur son partenariat avec l’anglais Ocado et l’entrepôt robotisé de Fleury-Mérogis pour les commandes livrées à J+1 et pour le service en H+2 elle travaille avec Amazon via une préparation en magasin.
« Ce nouveau format nous permet de nous ancrer dans des zones où il n’y a pas de magasins Monoprix en ultra proximité. Et plus qu’un point de retrait, il s’agit d’un lieu de vie. »
Avec le concept Cliquez & Retirez, Monoprix ajoute donc une nouvelle option de logistique urbaine que d’autres enseignes, comme Carrefour, Auchan, ou E.Leclerc ont déjà largement développé. En revanche, Diane Coliche tient à souligner qu’il ne s’agit pas simplement d’un comptoir.« Ce nouveau format nous permet de nous ancrer dans des zones où il n’y a pas de magasins Monoprix en ultra proximité, précise la dirigeante. Plus qu’un point de retrait, il s’agit d’un lieu de vie. »
Ainsi, la boutique propose à la vente 400 références de dépannage avec du snacking, des articles pour l’apéro, du DPH, de la décoration ou encore des accessoires pour les vélos ou du bricolage. Un comptoir sert de caisse et de café. « A 1,4 euro le café, nous sommes certainement les moins chers du quartier », plaisante Diane Coliche.
Des services pour la communauté
Le magasin sera aussi le fer de lance de Monoprix Plus. Les équipes pourront via une tablette passer des commandes pour les clients et promouvoir par exemple la livraison à domicile. D’autres services externes à l’enseigne sont aussi proposés comme l’impression photo avec la borne Cheerz, le retrait de colis avec Pick-up et bientôt Mondial Relay, ou encore la collecte pour les vêtements trop petits des enfants de marques Boutchou ou Monoprix Kids, en partenariat avec « Il était plusieurs fois », spécialiste de la seconde main enfants. Enfin, la boutique est au service des plates-formes Mamie Boom et Mon Super Voisin qui renforcent les liens intergénérationnels ou facilitent les services rendus entre voisins.
Diane Coliche ne divulgue pas de chiffres précis sur les ambitions de développement de ce modèle. « Nous allons nous étendre de façon opportuniste, notamment en Ile-de-France où nous n’avons pas de magasins, précise-t-elle. Pour Paris intra-muros, des Monop’, les plus grands, seront aménagés pour accueillir le point de retrait des commandes Monoprix Plus. »
Parmi les autres projets qui doivent doper la croissance e-commerce de l’enseigne, Diane Coliche planche sur la réallocation de m² de certains magasins pour devenir des dark stores ou encore étudie les solutions de retrait robotisé. « On doit sans cesse chercher à innover », juge-t-elle. Une course à l’innovation qui va certainement de pair avec la course à la rentabilité…