Point S s’attaque à la vente de voitures avec un nouveau concept
Par Clotilde Chenevoy | Le | Concepts
Point S, enseigne spécialisée dans l’entretien auto et les pneumatiques, ajoute une nouvelle activité à son réseau avec la vente d’automobiles. Présentation du concept et des enjeux.
« Historiquement vendeur de pneumatique, nous avons décidé, après la mise en place d’une organisation forte, de nous lancer dans un marché parallèle au nôtre, à savoir la vente de voitures neuves et d’occasion. » Christophe Rollet, directeur général de Point S, vient de dévoiler à l’occasion de la 5e édition du Forum, jeudi 23 juin, le nouveau concept Point S Vente Auto. Il s’agit du 7e, après Point S City, Entretien Auto, Industriel, Centre Auto, Glass et Eco Mobilité. « Ce n’est pas le même métier mais cela reste cohérent, estime le dirigeant qui a réalisé un chiffre d’affaires de 576 millions d’euros en 2021. Parmi nos 400 adhérents, certains se positionnent déjà sur cette activité. Nous leur proposons aujourd’hui de la développer en misant sur la force du réseau Point S. »
Avec Point S Vente Auto, l’enseigne, qui fédère 624 points de vente en France, 149 centres PPS, et 25 centres Happy, a conçu pour ses adhérents une offre clé en main pour piloter cette nouvelle activité. « Le marché du véhicule d’occasion est à un tournant, estime Joël Arandel, directeur des opérations de Point S. Le parc automobile a une moyenne d’âge de 11 ans, c’est un record. Il va y avoir du renouvellement. Et parallèlement, le marché est confronté à une pénurie de véhicules et une transformation avec les nouvelles énergies. Enfin, côté consommateur, on voit qu’ils sont tout à fait prêts à acheter leur voiture en ligne. » Point S affûte donc ses armes pour pouvoir pleinement être opérationnel quand le secteur repartira. Il a d’ailleurs recruté Jean-Baptiste Bonnet, 32 ans, pour gérer en interne ce concept.
Une solution digitale développée en interne
Pour le lancement du concept Point S Vente Auto, le groupe a investi dans une plate-forme digitale fonctionnant avec des API et tous les services nécessaires à la vente de véhicules ont été connectés. « On s’engage à proposer à nos adhérents un service rentable », souligne le directeur des opérations qui n’a pas souhaité communiquer sur les montants investis.
Si Point S gère lui-même cette activité, il a néanmoins signé des partenariats avec des experts du secteur. Ainsi, concernant l’approvisionnement des véhicules, Point S travaille avec le lyonnais Starterre. 2000 véhicules sont d’ores et déjà disponibles pour le réseau et Joël Arandel souligne que techniquement tout est prêt pour faire grandir le catalogue, soit avec les véhicules repris par des adhérents Point S, soit avec la mise en place de nouveaux accords de distribution. En ces temps de pénurie, la disponibilité sera la clé…
En plus de la vente de véhicule d’occasion et de véhicule 0 km, Point S a inclus dans le concept des outils pour aider à la reprise des véhicules, là encore avec Starterre, des solutions du financement avec Sofinco, ou encore des extensions de garantie avec Gras Savoye. Il y a aussi une aide pour gérer les cartes grises ou encore une application mobile pour faciliter la gestion pour les adhérents.
Des leads digitaux ou physiques et du trafic
Côté consommateur, le parcours client peut commencer en ligne. Un site national Point S Vente Auto a été créé pour apporter la caution de la marque au service, mais l’internaute doit ensuite renseigner son adresse pour être basculé vers le site local. Une méthode qu’éprouve les acteurs de la grande distribution avec les drives et qui permet de gérer au point de vente l’offre et le prix.
Mais Joël Arandel tient à souligner que les points de vente seront la clé d’entrée majeure et que ce nouveau service doit venir apporter du trafic en point de vente. De la communication spécifique sera installée sur les façades et des bornes digitales prendront place à l’intérieur pour la vente. « Contrairement aux autres concepts très normés, nous devrons nous adapter à chaque centre », précise le directeur des opérations.
Point S espère atteindre 200 centres d’ici 2025. La direction pense convertir ceux faisant déjà une activité vente en leur proposant de meilleures conditions, aider ceux qui n’en font pas encore à se lancer et également recruter directement des nouveaux profils qui préfèrent rentrer dans le groupe par la carte de la vente de véhicules multimarques. Christophe Rollet et son équipe imaginent déjà de prochaines évolutions à ce concept, par exemple en ajoutant des contrats d’entretien auto. Point S se diversifie mais il n’en oublie pas son activité historique.