Kiabi accélère et multiplie ses engagements RSE avec Human
Par Clotilde Chenevoy | Le | Seconde main
Création de boutiques pour écouler ses invendus, mise en ligne d’un site pour les articles de seconde main, ou encore création de collections en faveur de l’inclusion, Kiabi multiplie les initiatives RSE depuis la présentation de son programme Human, en 2019. Et ce, pour le plaisir de ses clients et de ses collaborateurs.
Pas de crise pour le programme RSE de Kiabi. « 2020 a été une année d’ancrage et d’accélération. » Bruno Resseguier, le directeur de la RSE de Kiabi, est revenu lors d’une conférence sur les engagements pris par l’enseigne de textile en 2019 avec son programme Human. L’objectif final ? Offrir une mode pour tous, pour le bien commun et à petits prix. La crise sanitaire n’a donc pas freiné les objectifs du distributeur qui a désormais infusé ses principes RSE dès la création de ses produits. Par exemple, l’enseigne de textile favorise l’usage de matières premières durables et s’engage à ce que d’ici 2025, 100 % du catalogue n’utilise que cela, tout en réduisant l’usage d’eau et de substances chimiques.
L’inclusion est aussi un moteur de la création. Kiabi propose ainsi une gamme spécifique pour les handicapés avec des vêtements faciles à enfiler. Les équipes ont créé une collection post-opératoire dans le cadre d’Octobre Rose (période de communication sur le dépistage du cancer du sein). Autre illustration de la richesse de ses engagements sur l’inclusion, le site de Kiabi s’adapte pour devenir accessible à plus de 40 pathologies.
Kiabi s’oriente vers la circularisation de la production textile
En juin 2019, Kiabi présentait ses engagements pour une mode plus inclusive et plus durable. Aujourd’hui, le distributeur accélère avec pour objectif d’ « offrir une mode pour tous, pour le bien commun et pour la vie ». Ainsi, l’ambition « 100 % des collections éco-conçues » est avancée à 2025 au lieu de 2030.
Des petits magasins pour les invendus
Parmi les autres principaux axes du programme Human, on retrouve les sujets de l’économie circulaire et la réduction du gaspillage des ressources. Ainsi, Kiabi teste actuellement un petit format pour écouler les invendus. « L’idée a été poussée par un directeur de magasin », souligne Bruno Resseguier. Quatre boutiques de ce genre ont été installées à Pau, Poitiers, Hénin-Beaumont et près de Buxerolles. Elles reçoivent la marchandise d’un magasin Kiabi classique et elles sont gérées par une entreprise de réinsertion, tandis que les municipalités soutiennent le projet avec un local. Sept nouvelles ouvertures sont prévues mais ces trois conditions (proximité d’un magasin, association pour gérer et local via la mairie) doivent être remplies pour que le projet devienne viable.
Parallèlement, Kiabi propose aussi une offre de seconde main omnicanal. Ainsi, en 2020 six corners ont été installés dans des magasins, en partenariat avec Patatam et 25 le seront en 2021. De plus, un site internet, intégré au portail classique, permet aux consommateurs de revendre leurs articles et d’accéder à une offre de seconde main. D’après Kantar, entre septembre 2019 et septembre 2020, 29 % des Français ont acheté des vêtements, des chaussures ou des accessoires d’occasion. Particularité du concept Seconde Main by Kiabi : acheteur et vendeur sont récompensés, grâce à un abondement en bons d’achats à valoir en magasin ou sur l’e-shop.
D’ici 2023, 50 % de nos denim seront en matière recyclée. Cela représente 5 millions de pièces par an. Cette action permet de dégager des gains environnementaux importants.
Accélération sur la collecte des vêtements
« Nous allons vers une accélération de l’hybridation de notre concept, indique le directeur RSE. La seconde main deviendra un pilier essentiel. En plus de la revente d’articles, nous avons aussi créé des ateliers pour réparer et personnaliser des produits pour, là encore, faciliter un nouvel usage. » C’est d’ailleurs dans cette optique que Kiabi a installé des points de collecte de vêtements dans ses points de vente. Des collecteurs permanents ont été installés dans 10 magasins en 2020 et désormais ce service sera généralisé à tout le réseau. Il sera même renforcé avec la mise en place de Kiabi Bag, soit le renvoi d’articles via un sac prêt payé et les services de Mondial Relay. Bruno Resseguier annonce vouloir récupérer 300 tonnes en 2021.
En résumé, Kiabi a en effet profondément accéléré sur tous les sujets RSE et multiplie les projets. En 2021, les projets prendront encore de l’ampleur et d’autres pays où le distributeur est présent suivront le mouvement, notamment en Italie, Espagne et Belgique.