Rse

Eco-Score, le nouveau critère qui évalue l’empreinte environnementale des produits

Par Clotilde Chenevoy | Le | Eco conception

Emballage, transport, mode de production… Tous ces critères sont désormais évalués pour les produits alimentaires afin de leur donner une note allant de A à E. L’objectif est d’aider le consommateur dans son choix de produits responsables.

L'éco-score notera de A à E les produits selon leur empreinte environnementale. - © D.R.
L'éco-score notera de A à E les produits selon leur empreinte environnementale. - © D.R.

Après le nutri-score, voici l’éco-score. Si le premier mesure les qualités nutritionnelles d’un aliment, l’eco-score évalue l’empreinte environnementale des produits, prenant en compte tout son cycle de vie. La note va aussi de A à E. L’objectif consiste à communiquer une information éclairée sur le sujet aux consommateurs. « L’ambition de l’Eco-score est d'être un outil d’aide à la décision afin de guider nos choix alimentaires vers un mode de consommation plus durable », précise d’Ademe qui a piloté le projet.

Ce projet a aussi été mené par plusieurs acteurs du commerce et de la donnée : La Fourche, Yuka, FoodChéri, Seazon, Marmiton, Etiquettable, Open Food Facts, ECO2 initiative, ScanUp, Frigo Magic. Une expérimentation d’une durée de 18 mois est lancée depuis septembre 2020, encadrée par l’Ademe et l’Inrae, afin d’évaluer différentes méthodologies et modalités d’affichage.

Une expérimentation de 18 mois

Exemple présentation éco-score Yaourt Danone - © ScanUp
Exemple présentation éco-score Yaourt Danone - © ScanUp

« Avec l’ensemble du collectif, nous souhaitions montrer l’exemple de manière opérationnelle et permettre aux autorités comme aux chercheurs d’observer la mise en place réelle d’un affichage environnemental, explique Caroline Péchery, co-fondatrice de ScanUp. C’est dans ce contexte que nous avons construit une méthodologie indépendante, transparente et collaborative, basée sur les données publiques disponibles. » 

En effet, pour créer la note d’un produit, plusieurs facteurs sur la pollution de l’air, des eaux, des océans, du sol, ainsi que les impacts sur la biosphère sont analysés, et ce, en tenant compte du cycle de vie complet du produit. Une note sur 100 est établie en fonction des données de la base d’Analyse de Cycle de Vie (ACV) des produits Agribalyse produite par l’Ademe (2 500 aliments reliés à la base nutritionnelle Ciqual). Elle est ensuite pondérée selon les informations que les fabricants fournissent ou indiquent sur les emballages des produits. Ces données qualitatives portent sur la recyclabilité des emballages, les labels ou encore à l’origine des ingrédients. 

Une attente des consommateurs et des citoyens

L’éco-score est une des 146 propositions de La Convention Citoyenne pour le Climat. Et selon le collectif de l’éco-score qui cite une étude récente Ipsos, 78 % des Français manquent d’information sur l’impact environnemental et santé des produits tandis que 38 % prennent en compte l’origine ou la saisonnalité des aliments dans leurs choix alimentaires.

Le projet a pris corps en février 2020 dans la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire, qui prévoit la mise en place d’un dispositif d’affichage environnemental destiné à apporter au consommateur une information relative aux caractéristiques environnementales d’un produit par voie d’affichage ou de marquage.

Rappelons qu’au niveau mondial, 30 % des émissions de gaz à effet de serre proviennent de l’alimentation. Ou encore que cette activité consomme 60 % d’eau potable et génère la majorité des déchets emballages.

Les critères de l’éco-score

L’impact environnemental tient compte de plusieurs facteurs, étudiés tout au long du cycle de vie du produit, sur la pollution de l’air, des eaux, des océans, du sol, ainsi que les impacts sur la biosphère :

• Émissions de gaz à effet de serre (CO2)

• Destruction de la couche d’ozone

• Émissions de particules fines

• Oxydation photochimique

• Acidification

• Radioactivité

• Épuisement des ressources en eau

• Pollution de l’eau douce

• Épuisement des ressources non renouvelables

• Eutrophisation (terrestre, eau douce & marine)

• Utilisation des terres

• Perte de biodiversité